Le CNOSF est la voix du mouvement sportif en France et serait donc la voix des clubs.
https://patrickbayeux.com/editos/un-cnosf-pour-quel-club/
Selon les statuts du CNOSF https://cnosf.franceolympique.com/cnosf/fichiers/File/CNOSF_Juridique/CNOSF_Statuts_et_Administratif/2017statuts_cnosf.pdf en sa qualité de représentant du mouvement sportif français le CNOSF a pour objet
«
de promouvoir l’unité du mouvements sportif dont les composantes sont
les fédérations sportives, les associations et sociétés sportives qui
leur sont affiliées ainsi que leurs licenciés et autres pratiquants … »
«
de représenter le mouvement sportif et de défendre ses intérêt dans
tous les domaines le concernant directement ou indirectement, afin de
bénéficier d’un environnement législatif et réglementaire adapté aux
actions sportives et de développer son apport sociétal, mais aussi
social, économique et culturel, au bénéfice de la France ».
« de
contribuer à assurer la transversalité des missions d’intérêt général du
sport, en réunissant tous les acteurs dans une démarche de
complémentarités des actions basées sur des valeurs partagées, de mettre
ainsi le sport au service de la nation et de l’humanité et de favoriser
l’accès aux activités physiques et sportives de tous, et à tous les
ages de la vie dans les associations et les clubs fédéraux ».
Le CNOSF comprend 108 fédérations. Mais les fédérations olympiques minoritaires en nombre disposent de la majorité des voix à l’assemblée générale 540 voix contre 460 voix pour les fédérations unisports non olympiques, les fédérations multisports ou affinitaires, les fédérations scolaires et les membres associés. A noter que les fédérations olympiques représentent 57 % des licenciés en France. La représentativité au sein de l’assemblée générale au sein de l’assemblée générale est donc respectée !
Mais sur le fond tels que sont rédigés les statuts du CNOSF, ce sont les fédérations olympiques qui donnent le tempo du mouvement sportif.
Un mouvement sportif dont la cheville ouvrière est le club. Un club éloigné du CNOSF puisque le mode d’élection au sein du CNOSF a ceci de particulier de marier plusieurs systèmes :
- élection directe des présidents de club par les licenciés
- élection directe et / ou indirecte des présidents de fédérations selon les cas pas les clubs, les licenciés, les comités voire un mixte entre club et licencié. Le débat est toujours en cours dans la loi sport
- élection directe du président du CNOSF par les présidents de fédération.
Mais l’élection du président du CNOSF, représentant du mouvement sportif ne repose pas sur un programme à destination des clubs et de leurs licenciés mais à destination des fédérations.
C’est toute l’ambiguïté de l’élection à la présidence du CNOSF de parler au nom du mouvement sportif c’est à dire des clubs et des licenciés mais d’être élus par des grands électeurs. Ce qui crée une forme de strabisme démocratique : clubs et licenciés sujets du CNOSF ne participent pas à sa légitimité. Le club est un alibi.
Dans ce contexte faut -il s’étonner que le club occupe aussi peu de place dans le programme des candidats ?
Quelle place pour le club sportif dans notre société ?
Quand on lit le programme des 4 candidats à la présidence du CNOSF, on voit que ce sujet pourtant central n’est qu’effleuré. Le club est conjugué à tous les enjeux santé, éducation, insertion, haut niveau, environnement. On fait jouer au club le rôle de couteau suisse pour régler tous les maux de la société. Cette vision du club est-elle la bonne ? Le club peut-il répondre à tous les enjeux ou plutot toutes les injonctions de ses financeurs et partenaires au risque d’y perdre son âme. A- t-il les moyens statutaires, humains d’expertise pour répondre à tous ces enjeux ? Dans leurs diversités les dirigeants le souhaitent- t-il d’ailleurs ?
Mesdames Messieurs les candidats à la présidence du CNOSF débattez de ce sujet central. Si le CNOSF souhaite faire entendre la voix du mouvement sportif, celle-ci doit être au diapason du club de demain. L’enjeu de ce mandat s’inscrit bien dans l’héritage de Paris 2024, un héritage qui dépasse le mouvement olympique pour s’adresser à tous les clubs.
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