De plus en plus de villes font le choix de
libérer le vendredi après-midi pour l'organisation des activités périscolaires
suite à la publication du décret n° 2014-457 du 7 mai 2014 qui permet de
regrouper ces activités sur une seule après-midi.
Le nouveau texte prévoit que "les
adaptations ne peuvent avoir pour effet de répartir les enseignements sur
moins de huit demi-journées par semaine comprenant au moins cinq
matinées, ni d'organiser les heures d'enseignement sur plus de
vingt-quatre heures hebdomadaires, ni sur plus de six heures par jour et trois
heures trente par demi-journée. "
Dans le modèle d'une après-midi libérée, la
semaine serait de 24 heures de cours avec 3 journées de 6 heures et deux
matinées de 3 heures.
Il y a un peu plus d'un an (2013-04-30Aménagement des rythmes scolaires : pourquoi ça coince ) nous avions souhaité
que le gouvernement fasse "sauter la contrainte des 9 demi journées au
profit de 4 jours et demi...." en mettant en avant la nécessité d'avoir
plus de temps pour construire un véritable service public des APS situé entre
le service public de l'EPS sur le temps
scolaire et le service public du sport sur le temps du club. Cette contrainte a
sauté avec la publication du décret 2014-457.
La création d'emplois dans le sport
Nous insistions alors sur le fait que cette
mesure serait de nature à créer des emplois avec la possibilité de recruter des
ETAPS qui interviendraient toutes les après-midi dans les écoles et pourraient
compléter leur temps dans les clubs sportifs.
La condition était bien sur que les 4
après-midi consacrées aux activités péri scolaires soient réparties sur toutes
les écoles. A noter aussi que ce dispositif fonctionne en milieu rural et avec
les intercommunalités qui peuvent
recruter des ETAPS et les faire intervenir le lundi dans une école, le
mardi dans une autre, le jeudi et le vendredi idem.
Pour que ce ne soit pas les mêmes écoles qui
profitent toujours du vendredi après-midi , la mise en place un zonage comme ça
existe pour les vacances serait la solution. 4 zones donc avec des activités
périscolaires qui tombent le vendredi après-midi 1 année sur 4 (Nous formulons
l'hypothèse que le vendredi après-midi sera le moins fréquenté) . Nous pensons
que ce dispositif serait bénéfique pour tous : les enfants, le service public
des APS et les clubs sportifs qui deviennent alors un partenaire incontournable
de l'action éducative en recrutant des éducateurs.
Le club sportif partenaire ou prestataire ?
Un dispositif qui nécessite
toutefois une large concertation à l'échelle du territoire géographique de
l'école en particulier de la part du mouvement sportif. Dans cette vision, l'USEP
pourrait avoir un rôle de chef de file et coordonner l'intervention des clubs
dans les écoles. Faute d'avoir anticipé cette évolution, et face à la nécessité
de mettre en place la réforme dans l'urgence les clubs sportifs (lorsqu'ils
sont sollicités) sont de plus en plus mis en concurrence avec les autres
opérateurs de l'action éducative. Une mise en concurrence sous la forme de
marché public de prestations de services pour "remplir le planning
d'activités".
En concentrant toutes les activités le vendredi
après-midi, activités dont il faut rappeler qu'elles sont facultatives voire
payantes , ces communes font le choix de la simplicité en terme d'organisation
mais aussi de l'économie (la clé de la réforme dans un contexte financier très
tendu ?), certains parents en RTT préféreront rester avec leurs enfants ou
partir en WE.