Exercice facile (quoique) mais passage obligé de faire le bilan des
actions engagées par le ministère des sports 1 an après l'élection de
François Hollande. Il faut rappeler que le candidat Hollande avait pris
« 30 engagements pour le sport »
avec une déclaration phare : « Il n'y a pas beaucoup de domaines de la
vie humaine qui nous rendent parfois heureux comme le sport. Le sport
rassemble. »
Le sport rassemble les pratiquants sans aucun doute, mais pour
l'instant, le ministère des sports n'a pas démontré sa capacité à
rassembler les acteurs du sport autour d'un nouveau projet, d'une
nouvelle gouvernance. Pire l'affaire du CAFEMAS exacerbe les tensions entre les futurs participants au conseil national du sport.
Faire table rase du passé
Ce qui frappe le plus dans l'action du ministère des sports c'est
cette volonté de faire table rase du passé en particulier pour les
structures co gérées. CNDS, assemblée du sport, CERFRES, commission
nationale pour le haut niveau, Cafemas, .... et de vouloir réécrire le
modèle à partir d'un page blanche. Si certaines commissions sont
remplacées au sein du conseil national du sport, on n'a toujours pas
compris à qui profite la suppression du Cafemas (voir notre édito Suppression du Cafemas à qui profite le crime ?
) qui lui ne fait pas l'objet du commission dans le conseil national
du sport et dont la performance est unanimement partagée. Cette
suppression intervinet dans un contexte où, la concertation et la
gouvernance partagée sont absentes de la plupart des processus de
travail du ministère. Ainsi, combien parmi les acteurs du sport peuvent
aujourd'hui se réjouir que leurs bonnes volontés et leurs réflexions
aient été entendues, à défaut d'être prises en compte?
En procédant ainsi Etat (car il s'agit d'une décision
interministérielle) donne le sentiment de s'éloigner de sa mission
première d'accompagner les acteurs du sport, pour lesquels le
législateur a confié des responsabilités importantes (fédérations,
clubs, associations, collectivités, sociétés, syndicats, ..).
Aujourd'hui nous prenons acte de la méthode.
30 engagement pour quel modèle ?
Sur les 30 engagements, on peut considérer en ayant une vision large
c'est à dire en intégrant les déclarations de la ministre que des
actions ont été engagées au service d'un tiers des engagements (emplois
d'avenir, dopage, relations internationales, régulation européenne,
CNDS, conseil du sport, ... ). A ce rythme et à l'échelle d'un
quinquennat les engagements pourraient être tenus.
Mais comme nous le soulignons déjà au lendemain de la nomination du gouvernement dans notre édito 2012-05-23 Madame la ministre des sports : le changement c'est maintenant !
« les 30 propositions faites par le candidat Hollande sont ambitieuses
mais aussi très consensuelles (on peut difficilement être contre toutes
ces propositions et c'est compréhensible en campagne électorale). Pour
autant elles n'abordent qu'en partie à notre avis les réformes
nécessaires à la gouvernance du sport. »
Nous avions un doute sur la
cohérence de ces propositions à s'inscrire dans un nouveau modèle....
Et déjà à l'époque nous avions proposé un certain nombres de sujets.
Depuis nos propositions se sont affinées (cf nos différents éditos. Lien vers l'ensemble des éditos rassemblés dans un seul document
Les acteurs du sport n'ont pas les moyens d'avancer dispersés.
Il y a urgence à re-mobiliser les acteurs du sport sur l'enjeu d'un
nouveau modèle. Aujourd'hui dans un contexte politique complexe exacerbé
par une crise sans précédent, les acteurs du sport n'ont pas les moyens
d'avancer dispersés. L'élaboration du projet de loi de modernisation du
sport est le bon outil pour renforcer le dialogue. 1 an après
l'élection du président Hollande, il est temps de remettre tout à plat
avec l'ensemble des acteurs et d'écrire collectivement les 4 prochaines
années. Nos propositions sont en tout cas faites pour cela et viennent
compléter beaucoup d'autres tout aussi constructives.
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