Notre premier édito du 12 février) traitait des enjeux. Le second était consacré au rôle de l'Etat. le troisième au rôle du mouvement sportif, le quatrième aux collectivités territoriales, le cinquième aux équipements sportifs.
Ce sixième édito porte sur les moyens financiers et les personnels. Il comporte 6 propositions.
1
- Fiscalité : limiter le déficit de la sécurité sociale par un
renforcement de l'accés à la pratique avec une politique fiscale,
tarifaire fondée sur des critères d'équité
La
pratique sportive génère des effets positifs pour la santé. (250 € par
personne d'économisés pour la sécurité sociale pour les pratiquants
réguliers)
Pour atteindre cet objectif de développement de la pratique physique et sportive nous avons 3 propositions
- déduire la licence sportive de l'IR
- mettre en place une politique d'achat de licence basée sur le quotient familial
-
renforcer les dispositifs de soutien tels que les chèques sports
(ticket sport, ...) dans le cadre d'acquisition de licence ou de
programme sport santé
2 - Fiscalité sur le sport
professionnel : créer une fiscalité spécifique au service de
développement du sport et de performance du sport professionnel
Les
propositions qui suivent doit être examinées à la lumière de nos
précédentes propositions sur le sport professionnel et notamment la mise
en place d'une ligue semi fermée, la mise en place d'un dispositif de
garanties publiques aux investissements réalisés par les clubs
professionnels et enfin l'étendue progressive des régles de fair play
financier / contrôle de gestion au sport professionnel européen.
L'objectif
du contrôle est assez simple : les clubs ne peuvent dépenser plus
que les revenus qu'ils perçoivent à l'exception des dépenses ayant
trait à la formation ou aux investissements dans les infrastructures
(cf sur ce sujet le rapport Humbert) .
En matière de fiscalité,
il convient de distinguer les taxes qui alimentent le CNDS (au service
du développement du sport) , la taxe sur les spectacles (au service de
la performance des clubs)
- Pour la première nous
reprenons la proposition de la cour de comptes d' élargir la taxe
buffet à l'ensemble des recettes générées par la commercialisation des
droits de retransmission des compétitions sportives » et notamment d'y
inclure les droits cédés depuis l'étranger
- Pour la seconde nous
proposons de supprimer la taxe sur les spectacles et passer l'ensemble
du secteur sportif à une fiscalité à taux réduit à l'image de ce qui
se fait sur les activités culturelles. (taux réduit de 5,5 % en
application de l'article 279 du code général des impôts)
- Par
contre pour les clubs qui utilisent les équipements publics, il serait
mis en place le versement d'une redevance reflétant la valeur réelle de
l'équipement mis à disposition (valeur locative, charges d'entretien
et de maintenance et % sur les recettes liées à l'exploitation de
l'enceinte sportive voir sur ce sujet P Bayeux Clubs pro : hausse
des prix... du but ! )
3 - Investissement : mettre en place un mécanisme incitatif pour les particuliers.
Cette
proposition nous l'avions déjà formulée en 2010 lors de la cloture du
SLTT. Il s'agit de permettre à des particuliers comme c'est possible
pour le cinéma avec les Sofica, d'investir dans des équipements
sportifs en contre partie d'un avantage fiscal. L'investisseur
bénéficierait d'un abonnement d'accès à l'équipement voire d'un retour
sur investissement dans le cas d'une opération bénéficiaire.
4 - Soutien des collectivités aux clubs professionnels : supprimer le seuil de 1,6 M€ pour les prestations de services
Actuellement
le soutien en prestations de services apportés par les collectivités
territoriales aux clubs professionnels est plafonné à 1,6 millions
d'euros alors que pour certains clubs la valeur marchande des
prestations que peuvent acheter les collectivités dépasse ce seuil. En
outre dans la continuité de la proposition de passer à un modèle privé
public et de permettre aux collectivités de garantir
les opérations d'initiatives privées portées par les clubs, la
propositions est de déplafonner ce taux.
5 - Bénévolat : créer un statut de bénévole d'avenir !
Ce
statut est réclamé depuis plusieurs décennies mais ne s'est jamais
concrétisé par une disposition législative. A l'instar du statut de
sapeurs pompiers volontaires et des mesures introduites dans le service
civique volontaire ce statut permettrait de promouvoir le bénévolat, de
valoriser l'activité bénévole, de la sécuriser, de l'accompagner mais
aussi de la reconnaître.
6 - Cadres techniques : un statut au service du développement des disciplines et de résorption des inéquités territoriales
Dans
la poursuite de nos précédentes propositions les cadres techniques
spécialisés sur le haut niveau sont mis à disposition du GIP haut
niveau (cf nos propositions sur le rôle de l'Etat ). Le GIP a toute
latitude pour recruter des cadres techniques contractuels.
Dans
une politique de redéploiement à 10 ou 20 ans, pourraient cohabiter 2
catégories de cadres techniques (dans cette vision le corps de CTS et
des CAS fusionnerait)
- des cadres techniques disciplinaires à
raison de 1 par région pour les plus grosses fédérations qui ne
disposent pas des moyens pour recruter leurs propres cadres techniques
-
des cadres techniques multi disciplinaires positionnés sur des
missions régaliennes et des politiques publiques prioritaires sur des
critères de territoires bénéficiaires.
Quant aux DTN, leurs
missions seraient recentrées sur le haut niveau et l'organisation des
compétitions (missions délégataires), et les fédérations dans la mesure
de leurs moyens recruteraient des manageurs généraux en charge de la
direction de la fédération.
Notre prochain édito portera sur la formation
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